Canadien-Devils

L’INGRÉDIENT QUI MANQUAIT

NEWARK — Au cours de cette première moitié de saison couronnée de succès pour le Canadien, on a vu un peu de tout.

Tantôt, c’est Carey Price qui remporte des matchs, parfois même Dustin Tokarski, comme il l’a fait mardi. Tantôt, c’est le brio de Max Pacioretty et ses compagnons de trio. P.K. Subban peut parfois transporter l’équipe. De temps à autre, le troisième trio se montre dominant. C’est sans oublier les unités spéciales.

Une chose que l’on n’avait assurément pas vue, toutefois, c’est la contribution du quatrième trio. Jusqu’à hier soir.

Michel Therrien disait souhaiter une plus grande présence en zone offensive de la part de ses joueurs de soutien. Il a finalement obtenu deux buts, les deux de Michaël Bournival, le héros de ce gain de 4-2 au New Jersey.

« Ça fait du bien. La glace est cassée et c’est à moi de continuer à travailler fort », a simplement dit Bournival, le joueur le plus sollicité dans le vestiaire après la rencontre.

« Ça fait du bien d’avoir enfin des bonds favorables. Ça fait seulement deux matchs, on bâtit notre chimie, mais si tu envoies la rondelle vers le filet, de bonnes choses vont se produire », a ajouté son compagnon de trio Dale Weise.

Ce quatrième trio a obtenu 5 des 26 tirs du CH, et ce, même si Bournival et Sven Andrighetto ont à peine joué huit minutes. Pour Bournival, c’est aussi un juste retour des choses après un début de saison marqué par les blessures, les renvois à Hamilton et de trop nombreux matchs regardés depuis la passerelle.

« Il a travaillé fort toute l’année, a été rappelé et renvoyé, il a eu des blessures. Je suis content de le voir sortir de sa coquille. »

— Max Pacioretty au sujet de Michaël Bournival

« C’est formidable de le voir marquer. Il ne parle pas beaucoup, mais on voit le sourire sur son visage. Il travaille fort », a ajouté Weise.

UNE SÉQUENCE À CONFIRMER

Avec tout ça, les Montréalais ont maintenant remporté huit de leurs neuf derniers matchs, et leurs quatre derniers à l’étranger. Dans ces circonstances, on peut comprendre que l’atmosphère soit plus légère.

Prenez Carey Price. Souvent peu bavard après les matchs, il était des plus détendus en parlant aux membres des médias hier soir. Même qu’il racontait, sourire en coin, comment un tir raté comme celui de Michael Ryder sur le premier but des Devils peut facilement déjouer un gardien. Quand un gardien parle avec une telle franchise des buts qu’il accorde, c’est que l’état d’esprit est sain…

« C’est juste agréable de venir ici, a raconté Price après ce qui était sa 200e victoire dans la LNH. On a une très bonne chimie, on aime être ensemble. Je ne crois pas avoir autant ri dans une saison. Ça rend vraiment facile le fait de se présenter à l’aréna et ça soude l’équipe. »

En battant les Hurricanes, les Panthers et les Devils, le Tricolore n’avait toutefois pas à composer avec les plus grosses pointures de son association. Ça changera ce soir, avec ce duel pour le 1er rang de l’association de l’Est contre les Penguins à Pittsburgh. Pour l’occasion, Michel Therrien fera d’ailleurs confiance à Price pour un deuxième match en 24 heures.

« On gagne des matchs serrés, c’est ainsi qu’on veut que ce soit, a indiqué Pacioretty. Tous les matchs ont été serrés et on a un gros test [ce soir]. »

Canadien-Devils

Ils ont dit

« C’était un peu chanceux, mais des buts comme ça, on va les prendre. J’essayais de faire une passe à Dale, mais ça a bien fini. […] Sur mon deuxième but, Weise a fait une job incroyable le long de la bande. On a bien joué, offensivement et en général. » 

— Michaël Bournival

« J’essaie de ne pas penser trop loin. C’était ça, mon erreur, en début de saison. L’an passé, je n’avais pas entamé la saison comme ça. J’y allais au jour le jour. Je reviens à ça. » 

— Michaël Bournival

« Il sera évalué [aujourd’hui]. C’est une bonne mise en échec légale. Ce sont des choses qui arrivent pendant une saison. » 

— Michel Therrien, sur la blessure à Pierre-Alexandre Parenteau

« Je n’ai jamais été un gars de statistiques. J’ai toujours essayé de me concentrer sur le défi suivant. Le temps passe vite quand tu as cette mentalité. J’ai été tout simplement choyé d’avoir pu jouer autant de matchs. » 

— Price, sur sa 200e victoire à son 400e match

Propos recueillis par Guillaume Lefrançois, La Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.